Du Profane au Sacré

Sophrologie Existentielle et Sexualité : L' éveil de l’état amoureux.

Dans une société dite moderne, il est légitime que tout sujet puisse être abordé ;si la sexualité humaine reste un sujet qui suscite toujours bon nombre de débats, de controverses et d’interrogations comme nous avons pu le voir encore récemment lors de la question du « mariage pour tous », il n’en demeure pas moins que la sexualité au sens large du terme, c'est-à-dire non réduite à la génitalité, participe grandement à nos interrogations existentielles. En effet, qui ne s’est pas interrogé au cours de son existence à la question de la sexualité ? de sa sexualité ? Devons nous parlé d’une sexualité ou de nos sexualités ? Qu’en est il de cette consommation effrénée de sexe, sous toutes ses formes sans parvenir pour autant à la satisfaction de cette quête de plaisir ?

C'est peu dire que la sexualité semble s’être en un mot banalisé, au point d’être vécue comme une expérience ordinaire et profane, à peu près ou complètement dépourvue de sa dimension spirituelle voire sacrée.

La sophrologie de par le travail corporel sur soi qu’elle invite à expérimenter régulièrement, va favoriser la distinction de ces deux aspects de la sexualité humaine

Ainsi, le dénominateur commun à ces différentes évocations est certes l’être humain et plus précisément le corps humain dans sa globalité, corps-esprit- ce lieu de vie, ce lieu de l’expérience même de la sexualité quelque soit la forme et la manière dont elle s’exprime.

Dans le cadre de mon travail de sophrothérapeute, je rencontre des personnes qui dans cet espace relationnel de confiance, osent évoquer ce sujet délicat et parfois vécu douloureusement de leur sexualité.

Au cours de la pratique sophrologique, s’opèrent en elles des manifestations de changements qui les amènent à percevoir qu’elles souffraient de ne plus avoir ou peu de désir ou de plaisir ; d’éprouver des difficultés à créer ou à vivre sereinement une relation de couple et peut être au-delà de ces considérations somme toute importante, de prendre conscience de ne pas être en intimité avec elle-même et de ce fait avec l’essence même de la Vie.

Comme Freud l’a développé, dès la naissance, la sexualité fait partie intégrante de l’être humain. Pour lui, il existe une sexualité infantile, essentiellement psychologique qui s’inscrit très rapidement dans les rapports relationnels, pas encore sexuels, avec les adultes et notamment les parents.

Cette sexualité différente de la sexualité de l’adulte, se manifeste par le même mode que la perception de sensations et d’émotions.

L’évolution du petit d’homme, l’amène non seulement à découvrir son corps mais aussi et surtout à se l’approprier, à le découvrir comme le sien propre.

Si l’animal trouve son plaisir dans la satisfaction de ses besoins, réglé selon un schéma immuable par l’instinct, chez nous humains, notre accès au plaisir dépend d’un psychisme et d’un corps marqué par notre histoire, le langage et la dépendance à l’autre…soumis à l’inconscient.

Nous serions donc dépendants de nos « modèles identificatoires » : nous accueillons ou refusons le plaisir comme nous avons vu nos parents le faire.

A notre insu, nous pourrions dire que l’enfant en nous règle notre rapport au plaisir, alors que nous nous en croyons les maîtres.

Comment devenu adulte, pouvons nous découvrir notre propre capacité à éprouver, à ressentir librement le désir d’être, de pouvoir se libérer des expériences traumatiques passées pour se vivre harmonieusement dans le ici et maintenant?

La pratique de la sophrologie propose de diriger notre conscience vers ce lieu privilégié qu’est notre corps, en laissant de côté nos à prioris, nos représentations que nous avons de nous même, du monde et des autres.

Revenir à la sensation de son corps, en le rendant plus vivant par des stimulations respiratoires et corporelles, libéré des tensions et douleures qu’elles génèrent, nous amène à une nouvelle perception de nous même.

C’est le travail de cette globalité du corps qui va créer une nouvelle relation espritcorps/corps-esprit, source d’Unité et d’authenticité.

La progression du travail sophrologique passe par le renforcement de la perception de soi, donnant ainsi une véritable assise au sentiment d’une identité propre – « je suis mon corps » - sensation interne indispensable à une représentation vivante de soi.

Cette expérience nouvelle de soi, du corps suppose que tout un chacun va pouvoir accéder à un mieux être en soi, à accéder à sa véritable source de plaisir qu’il porte en lui.

La sophrologie aide au réinvestissement positif, au développement d’un espace interne sécurisant. Etre à l’aise dans son corps – « bien dans sa peau ! bien dans sa tête »- c’est encore pouvoir engager des relations satisfaisantes avec autrui.

Atteindre le centre de son être, c’est atteindre le cœur de sa capacité d’aimer…d’aimer la Vie…en effet, l’éveil de cet état amoureux, ne nous permet-il pas de connecter à cette énergie de la joie de vivre ?

Yannick FRIEH

Sophrothérapeute titulaire du CEP – Psychopraticien en Sophrologie Existentielle F.F.2.P.

Directeur de l’Ecole de Sophrologie et Sophrothérapie d’Alsace - Strasbourg

 

 
 
 


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Partenaires Société Française de Sophrologie

Société Française de Sophrologie (SFS) : www.sophrologie-francaise.com

Fédération Française de Psychothérapie et de Psychanalyse (F.F.2.P) : www.ff2p.fr

Syndicat des Sophrologues Professionnels (S.S.P.) : www.syndicat-sophrologues.fr

Association Européenne de Psychothérapie (E.A.P.) : www.europsyche.org association.apse33@gmai.com

Association des Sophrologues Professionnels Existentiels de l'Est (ASP2E) : www.sophrologie-asp2e.fr